Le PDG relègue l’UPR aux oubliettes : la victoire de Camélia Ntoutoume Leclercq redessine la carte politique de Ntoum

Le verdict des urnes du 2 Novembre 2025 au 1er arrondissement de la commune de Ntoum est sans appel : Camélia Ntoutoume Leclercq, candidate du Parti Démocratique Gabonais (PDG), a largement dominé Elfox Mbina de l’Union pour la République (UPR), pourtant soutenu par une coalition hâtivement constituée après le premier tour du 18 octobre dernier. Cette victoire, au-delà de sa portée électorale, consacre un tournant politique majeur dans cette circonscription .

Sur le terrain, la stratégie du PDG s’est distinguée par sa discipline, sa proximité et sa cohérence, quand celle de l’UPR s’est rapidement révélée fragile et désordonnée. La candidate du PDG, forte de son ancrage local et d’un bilan gouvernemental reconnu, a su rassembler au-delà des clivages et convaincre un électorat désireux de stabilité et de résultats concrets. En face, Elfox Mbina, misant sur une union de circonstance et des alliances opportunistes, n’a pas réussi à créer une véritable dynamique populaire.

Le résultat de ce second tour agit comme un séisme politique pour l’UPR. Le parti, déjà miné par des tensions internes et une ligne politique floue, sort affaibli, sinon disqualifié sur l’échiquier local. L’ambition d’imposer une alternative crédible au PDG s’est heurtée à la réalité du terrain : une coalition sans colonne vertébrale, des relais peu structurés et un discours sans cap clair.

En remportant ce duel, Camélia Ntoutoume Leclercq ne signe pas seulement une victoire personnelle ; elle réaffirme la domination du PDG dans la commune de Ntoum et réduit l’UPR au rôle de figurant politique. Sa victoire symbolise aussi l’émergence d’une nouvelle génération d’élus pragmatiques, à l’écoute et portés par une légitimité populaire.

À l’inverse, pour Elfox Mbina, ce revers retentissant sonne comme la fin d’un cycle, celui d’une opposition sans vision, construite davantage sur la contestation que sur la proposition.

Au soir du 2 novembre, Ntoum a choisi la stabilité et l’expérience. Et si l’avenir de l’UPR reste incertain, une chose est claire : le PDG vient d’en refermer le chapitre local, au moins pour un bon moment.

Antoine NDENDE