Ntoum / 1er Arrondissement : Une coalition aux pieds d’argile, l’illusion d’une unité politique
Par Aloïse NGUEMA NZET, Observateur politique du 1er arrondissement de Ntoum. Sous le vernis de l’unité et de la solidarité proclamées à grand renfort de communication, la coalition récemment annoncée
Par Aloïse NGUEMA NZET, Observateur politique du 1er arrondissement de Ntoum.
Sous le vernis de l’unité et de la solidarité proclamées à grand renfort de communication, la coalition récemment annoncée dans le 1er arrondissement de Ntoum laisse transparaître, à y regarder de près, les signes d’une fragilité structurelle. L’expression est parlante : « un bébé aux pieds d’argile ». C’est ainsi que l’auteur du texte original qualifie cette alliance hâtive, révélant la nature vacillante d’un regroupement davantage motivé par « la peur de disparaître » que par « la volonté sincère de construire ».
Une addition d’ambitions, non un projet collectif
L’analyse met en lumière l’absence d’une véritable ossature idéologique. Ce regroupement, présenté comme un front du changement, s’apparente plutôt à une juxtaposition d’intérêts personnels et de calculs électoraux. « Aucune vision partagée, aucune doctrine claire, aucune colonne vertébrale idéologique ne la soutient », souligne l’auteur, avant de pointer une évidence : là où il n’y a pas de cap commun, la dérive est inévitable
Ce constat est révélateur d’une constante dans la vie politique locale : les alliances de circonstance se forment souvent dans l’urgence électorale, sans projet cohérent, ni valeurs communes pour cimenter l’engagement collectif. Le texte s’inscrit ainsi dans une lecture lucide du jeu politique ntoumois, où la logique des ambitions personnelles supplante souvent celle du bien commun.
Une sanction populaire déjà perceptible
L’auteur rappelle également le verdict des urnes : « le candidat à la députation de l’UN, qui avait pour projet local de chasser le PDG, s’est vu chassé lui-même par les urnes au 1er tour ». Une phrase lourde de sens qui résume la défiance des électeurs envers les discours opportunistes. Dans le 1er arrondissement, la population semble désormais attentive, voire vigilante, face aux recompositions improvisées du champ politique local. « La population du 1er arrondissement de Ntoum n’est pas dupe », insiste le texte, affirmant une maturité politique croissante des électeurs.
Une métaphore forte : le mirage politique
La plume d’Aloïse Nguema Nzet s’appuie sur des images puissantes pour souligner l’inconsistance de cette coalition : « Faire croire à l’unité quand le cœur même du projet est divisé, c’est comme vouloir bâtir une maison sur un sol mouvant ». Une métaphore qui illustre parfaitement la précarité d’une alliance sans fondement solide. Le « feu de paille politique » dont il est question à la fin du texte évoque la brièveté de ces mouvements éphémères qui s’éteignent aussi vite qu’ils s’allument.
La cohérence comme ligne de force
En filigrane, le texte oppose deux visions de l’action politique : celle, précipitée et opportuniste, des alliances de façade, et celle patiente et structurée, des bâtisseurs de long terme. « Pendant que certains s’agitent dans des alliances sans fondement, d’autres continuent de construire, pierre après pierre, un avenir solide fondé sur l’expérience, la loyauté et la cohérence ». C’est là tout le message de fond : la durabilité politique repose sur la cohérence des valeurs, la constance dans les engagements et la fidélité à une vision claire du développement local.
L’analyse d’Aloïse Nguema Nzet s’impose comme un rappel salutaire : la politique ne se résume pas à des calculs électoraux. Dans un contexte de recomposition locale à Ntoum, cette tribune met en garde contre les coalitions opportunistes, « mirages politiques » qui, faute d’ancrage idéologique, s’effondrent toujours au premier vent. L’avenir politique du 1er arrondissement se construira non sur les illusions de façade, mais sur la sincérité, la cohésion et la constance.
La Rédaction

