Chaleur et Inconfort : Les Odeurs Corporelles dans les Transports en commun à Libreville, un Fléau Grandissant
À Libreville, les transports en commun sont confrontés à un phénomène de plus en plus insupportable : les odeurs corporelles. En période de chaleur intense, la situation devient presque inextricable,

À Libreville, les transports en commun sont confrontés à un phénomène de plus en plus insupportable : les odeurs corporelles. En période de chaleur intense, la situation devient presque inextricable, pour le plus grand malheur des usagers.
Les taxis-bus, qui assurent quotidiennement la mobilité de milliers de Gabonais, sont devenus des lieux de véritable inconfort. Les fenêtres souvent fermées pour contrer la chaleur extérieure, couplées à une climatisation défaillante ou inexistante, exacerbent cette situation. Pour Aline, étudiante et passagère régulière des taxis-bus, l’expérience peut s’avérer insupportable. « Il m’arrive parfois de descendre avant ma destination, juste pour fuir ces odeurs. C’est gênant pour tous. » Une gêne partagée par Marc, chauffeur de taxi, qui confie : « Avec la chaleur et les passagers entassés, l’odeur devient insoutenable. Ce n’est pas toujours facile d’aborder le sujet de l’hygiène avec les clients, mais cela nuit gravement à l’atmosphère du véhicule. »
Les commerçants, eux aussi, sont témoins de ce fléau. Aminata, vendeuse de produits d’hygiène au marché Mont-Bouët, remarque une méconnaissance générale des solutions accessibles. « Beaucoup ignorent qu’un déodorant peut être très abordable. Parfois, je conseille aussi le citron, qui a des propriétés antibactériennes. »
Bien que des remèdes traditionnels comme l’application de citron sous les aisselles soient populaires, ils ne sauraient se substituer à des habitudes d’hygiène de base. La douche quotidienne, le port de vêtements propres et l’utilisation de déodorants adaptés demeurent essentiels pour préserver le confort et la convivialité dans ces espaces partagés.
À une époque où le respect de l’autre et du bien-être commun prennent tout leur sens, un simple geste d’hygiène pourrait faire toute la différence. Comme le souligne Aline : « Ce n’est pas une question de moquerie, mais de respect et de bien-vivre ensemble. »
JM