Gabon : Quand les noms de famille pèsent plus que la compétence

Au Gabon, la sélection des élites politiques et administratives soulève régulièrement des interrogations. Beaucoup d’observateurs estiment que les postes stratégiques sont souvent attribués en fonction du nom de famille ou de l’appartenance à un cercle d’influence, au détriment de la compétence et du mérite.

Ce phénomène s’explique en grande partie par le poids du clientélisme et du népotisme. Dans un contexte où la confiance personnelle prime, les décideurs préfèrent placer leurs proches ou des figures issues de familles influentes, plutôt que de miser sur des profils indépendants et hautement qualifiés.

Cette logique contribue à la reproduction des élites : les mêmes familles se transmettent le pouvoir politique et économique de génération en génération. Une situation qui limite la mobilité sociale et entretient le sentiment d’exclusion des prolétaires compétents, incapables de percer dans ce système fermé.

Pour certains analystes, cette pratique fragilise la gouvernance en privant le pays de talents issus de milieux modestes. Ils plaident pour une plus grande transparence dans les nominations et une véritable culture de la méritocratie, condition essentielle au développement et à la confiance citoyenne.

NMA