Réformes Scolaires : la ministre d’État mise sur l’écoute et le partage d’expériences

Ce lundi 15 septembre 2025, la ministre d’État, ministre de l’éducation nationale Camélia Ntoutoume Leclercq, a convié à un déjeuner de travail trois de ses prédécesseurs : Michel Menga M’Essone, Florentin Moussavou et Janvier Nguema Mboumba. Dans une ambiance conviviale, les échanges ont porté sur des sujets cruciaux de l’actualité éducative, notamment la mise en œuvre de l’Approche par les Compétences (APC) et l’uniformisation des coefficients au collège.

Adoptant un style d’écoute marqué, la ministre d’État a salué la qualité des interventions de ses devanciers, rappelant que la vision du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, place l’éducation et la formation au cœur des priorités nationales.

Pour Michel Menga M’Essone, la question des coefficients est fondamentale : « Lorsque vous donnez un trop grand poids à une discipline, cela signifie que les élèves moins performants dans celle-ci sont marginalisés, alors qu’ils peuvent exceller ailleurs. L’école doit détecter ces talents multiples, qu’il s’agisse des sciences, des arts ou même du sport. »

De son côté, Florentin Moussavou a rappelé l’importance des états généraux de l’éducation : « L’harmonisation n’est qu’un instrument. Ce qui compte, c’est l’avenir de l’école gabonaise. Déjà, il fallait réformer le collège pour réduire le taux de redoublement et permettre aux enfants d’acquérir les bases nécessaires, que ce soit pour l’enseignement général ou technique. »

Camélia Ntoutoume Leclercq a annoncé que ce type de rencontres se multiplierait, afin de « s’abreuver auprès des anciens » pour renforcer un management collectif. Une démarche qui illustre une gouvernance éducative inclusive, bâtie sur l’expérience et tournée vers l’avenir.

Wilfried BOUROBOU