La sécurité des élèves lors de leur traversée devant les écoles primaires à Libreville : Le drame devant l’école publique de Mont Bouet comme révélateur d’une inaction persistante. 

Le drame survenu ce vendredi 31 Janvier 2025 devant l’école publique de Mont Bouet, où un enfant a perdu la vie dans un accident de la circulation, met en lumière une problématique grave et récurrente à Libreville : l’insécurité des élèves lors de leur traversée des rues aux abords des écoles primaires. Cette tragédie n’est malheureusement pas un cas isolé, et elle soulève des questions cruciales sur les mesures de sécurité et l’action des autorités locales.

Les élèves des écoles primaires de Libreville sont de plus en plus exposés aux risques d’accidents. La circulation autour de nombreuses écoles est dense et souvent anarchique, avec peu de dispositifs de sécurité pour encadrer la traversée des enfants. Les parents, enseignants et même les élèves eux-mêmes déplorent un manque flagrant d’infrastructures adaptées et d’accompagnement en termes de sécurité routière.

En dépit des alertes répétées, l’accident de Mont Bouet révèle un problème qui dure depuis trop longtemps. La directrice de l’école publique de Mont Bouet 1 , comme d’autres responsables d’établissements scolaires, a écrit à plusieurs reprises aux forces de police pour demander un renfort dans la gestion de la traversée des enfants. Pourtant, aucune réponse n’a été apportée, et aucune action visible n’a été mise en place pour sécuriser l’accès à l’école.

Cet incident tragique soulève la question du manque de réactivité des autorités face à une situation qui ne cesse de se détériorer. Pourquoi attendre qu’un drame se produise pour enfin réagir ? Les policiers sont bien présents sur d’autres points de la ville pour réguler la circulation, mais il semble qu’une certaine inertie persiste lorsqu’il s’agit de protéger les plus vulnérables : les enfants.

L’argument des autorités de la nécessité d’une intervention policière pour accompagner les élèves reste valable. Cependant, la question qui se pose est celle de l’absence de mesures concrètes . Pourquoi n’y a-t-il pas de patrouilles régulières ou d’installations permanentes pour sécuriser ces zones à risque ? À partir du moment où la situation est connue et signalée, il devient incompréhensible qu’aucune action durable ne soit mise en place pour éviter ces drames.

Il est utile de rappeler que des initiatives positives ont été mises en place ailleurs dans la capitale. Par exemple, les passerelles sécurisées du Lycée d’État et du Lycée National Léon MBA sont des modèles à saluer. Ces infrastructures ont permis de réduire les risques d’accidents aux abords de ces établissements. Pourquoi ne pas étendre ce type de mesures aux écoles primaires, où la vulnérabilité des enfants est encore plus grande ?

Des solutions concrètes existent, mais elles nécessitent une volonté politique et une coordination entre les autorités locales, les forces de l’ordre et les gestionnaires d’établissements scolaires. La sécurisation des abords des écoles primaires à Libreville ne peut plus être une option mais une priorité absolue.

L’accident mortel de ce Vendredi 31 Janvier 2025 de Mont Bouet doit être un électrochoc pour les autorités gabonaises. Il ne faut plus attendre que d’autres drames se produisent pour réagir. La sécurité des élèves, et en particulier des enfants du primaire doit être placée au cœur des priorités. L’État et les autorités compétentes doivent impérativement renforcer leur présence et leur implication dans la sécurité routière aux abords des écoles. Il est impératif que des mesures urgentes soient prises, afin que de tels événements tragiques ne se reproduisent plus à l’avenir.

Wilfried BOUROBOU