Face aux tensions suscitées par le scrutin du 27 septembre 2025 dans la commune de Ntoum, la Mutualité Clanique Oyeck (MCO) est sortie de son silence. Dans une déclaration solennelle rendue publique ce Jeudi 2 octobre 2025 , son président Jean-Baptiste Biyoghe-Mi-Mba a appelé l’ensemble des membres des clans Oyeck, Eba’a, Ossosseing ainsi que les communautés alliées à « faire primer la paix sur les divergences politiques ».
Sans citer directement les protagonistes, la MCO déplore que le nom de l’une de ses figures emblématiques, la ministre d’État Camélia Ntoutoume Leclercq, ait été entraîné « injustement dans la polémique » à la suite des contestations du scrutin. « Nous ne pouvons accepter que l’honneur d’une des nôtres soit ainsi écorché par des manipulations et des allégations sans fondement », affirme la déclaration.
Plusieurs membres du clan étant engagés dans des camps politiques adverses, la Mutuelle appelle à faire la distinction entre compétition électorale et fracture familiale. « Allons-nous laisser un scrutin, aussi important soit-il, briser les liens sacrés qui nous unissent depuis des générations ? », interroge le président de la MCO.
Tout en reconnaissant la légitimité des divergences politiques, l’organisation insiste sur la primauté des valeurs ancestrales : « L’unité familiale est notre plus grande richesse, ne la sacrifions pas sur l’autel d’ambitions passagères. »
La MCO invite à ce que la reprise du vote, annoncée dans certaines circonscriptions par les autorités compétentes, se déroule « dans la sérénité, la transparence et le respect mutuel ».
Entre appel à la retenue et rappel à l’ordre, la conclusion se veut rassembleuse : « Que la famille retrouve sa quiétude. Que la famille se réconcilie. Que la famille redevienne ce qu’elle doit être. »
Un message fort qui, au-delà des clivages politiques, sonne comme un plaidoyer pour la cohésion sociale au sein de la communauté ntoumoise.
Wilfried BOUROBOU