Pedro Sánchez refuse le réarmement forcé prôné par Trump et réclame à l’UE de rompre avec Israël
Le 25 juin 2025, Pedro Sánchez, président du gouvernement espagnol, a fermement rejeté les nouvelles exigences militaires imposées par le président américain Donald Trump. Ce dernier souhaite voir les pays

Le 25 juin 2025, Pedro Sánchez, président du gouvernement espagnol, a fermement rejeté les nouvelles exigences militaires imposées par le président américain Donald Trump. Ce dernier souhaite voir les pays de l’OTAN augmenter leur budget de défense à 5 % du PIB. Sánchez s’est opposé à cette vision, rappelant que l’Espagne privilégie un modèle basé sur l’efficacité, la solidarité et la diplomatie. Il a déclaré que l’Espagne souhaite « tendre des ponts, non les rompre », critiquant l’approche agressive et unilatérale de Washington.
En parallèle, Sánchez a pris position sur le conflit israélo-palestinien en demandant à l’Union européenne de suspendre l’accord d’association avec Israël. Il appelle aussi à imposer un embargo sur les armes à destination de Tel-Aviv, dénonçant les graves violations du droit international commises dans la bande de Gaza. Cette initiative vise à pousser l’UE à adopter une position cohérente avec ses valeurs humanitaires et juridiques.
Ces prises de position ont suscité une vive réaction du gouvernement israélien, qui a convoqué l’ambassadeur espagnol et accusé Sánchez de mener une « croisade antisraélienne ». Israël a critiqué Madrid pour avoir, selon lui, pris « le mauvais camp » de l’histoire, une formulation qui a renforcé les tensions diplomatiques. Malgré cela, Pedro Sánchez est resté ferme, assurant que son engagement est dicté par la défense des droits humains et du droit international.
Avec ces déclarations, l’Espagne se positionne comme l’un des rares pays européens à s’opposer ouvertement à l’alignement stratégique traditionnel de l’OTAN et à réclamer une rupture politique claire avec Israël. Ce tournant marque une volonté de réorienter la politique étrangère européenne vers plus d’indépendance, de cohérence et de responsabilité face aux grands enjeux internationaux.
NMA