Aux abords de Koulamoutou dans l’Ogooué Lolo , sur l’axe en provenance de Lastoursville , le village de Libongui incarne le triste sort réservé à de nombreuses zones rurales gabonaises. Avec plus de 1 000 habitants, majoritairement jeunes, ce village vit dans une précarité extrême, privé d’accès aux services de base dans l’indifférence des autorités.
Premier scandale : l’eau potable. Un réseau d’adduction, construit il y a plus de cinq ans, n’a jamais été mis en service. En cause, l’absence d’un suppresseur , équipement essentiel dont le détournement présumé prive la population d’un droit vital.
Le centre de santé, autrefois fonctionnel, est aujourd’hui une carcasse envahie par la végétation. Sans soins de proximité, les malades doivent parcourir de longues distances pour espérer être pris en charge.
L’éducation quant à elle, repose sur une école primaire délabrée, bâtie dans les années 1980. Trois salles pour des effectifs en constante croissance, sans rénovation ni extension depuis des décennies.
Libongui est l’illustration d’un déséquilibre criant dans l’aménagement du territoire. Son abandon met en lumière l’oubli des campagnes dans les politiques publiques. Les discours ne suffisent plus : il est temps d’agir pour que ce village cesse d’être un angle mort de la République.
LA RÉDACTION.
