Libreville : l’insalubrité, une bombe sanitaire sous haute surveillance

Dans les rues de Libreville, la saleté n’est plus anodine. Elle s’impose désormais comme un risque sanitaire majeur, favorisant la résurgence de maladies évitables telles que le paludisme, la typhoïde ou le choléra. Entre ordures abandonnées, eaux stagnantes et nuisibles en liberté, certains quartiers de la capitale ressemblent davantage à des foyers épidémiques qu’à des espaces urbains.

Pourtant, les infrastructures existent : points de collecte, brigades de propreté, campagnes de sensibilisation. Mais c’est le comportement de certains citoyens qui freine toute amélioration. « Ils jettent les déchets à même le sol, parfois juste à côté des bacs. C’est comme si la propreté était un luxe ou une option », déplore un agent municipal.

Face à cette situation critique, la mairie a décidé de sévir. Les contrevenants risquent désormais des amendes allant de 25 000 à 100 000 FCFA, voire des poursuites judiciaires en cas de récidive. Des brigades renforcées, appuyées par des dispositifs de vidéosurveillance, patrouillent les zones les plus exposées.

« Il faut que les citoyens comprennent que salir la ville, c’est aussi mettre en danger la santé de leurs enfants » prévient un cadre de la municipalité. Libreville veut rompre avec le laxisme. Et si le civisme n’est pas encore une habitude, les sanctions, elles, entendent bien imposer un sursaut collectif.

WB