Libreville face à l’incivisme : des sanctions désormais en ligne de mire

À Libreville, l’insalubrité chronique n’est plus un simple désagrément : elle est devenue un fléau social. Malgré les efforts répétés de la municipalité, le comportement de certains citoyens réduit à néant les dispositifs mis en place. Panneaux ignorés, dépotoirs sauvages reconstitués quelques heures après le nettoyage, agressions contre les agents municipaux… l’incivisme s’est enraciné.

Face à cette situation alarmante, la mairie passe à l’offensive. Des sanctions concrètes sont désormais prévues contre les contrevenants. Des amendes allant jusqu’à 100 000 FCFA peuvent être infligées à ceux pris en flagrant délit de dépôt sauvage. Les récidivistes, eux risquent des poursuites judiciaires. « Il n’est plus question de sensibiliser sans agir. L’impunité alimente la saleté. Nous devons restaurer l’autorité », affirme un responsable municipal.

Des brigades spéciales sont renforcées et appuyées par des caméras de surveillance dans certaines zones critiques. Une cinquantaine de contrevenants ont déjà été interpellés depuis début mars, selon la mairie.

Mais au-delà des sanctions, c’est une révolution des mentalités qui est attendue. Car une ville propre ne se construit pas uniquement à coups de balais ou de procès-verbaux, mais par le respect collectif du bien commun. À Libreville, le changement commence (aussi) par la peur de l’amende.

LA RÉDACTION