Lundi 10 mars, au cabinet du ministre d’État, ministre de l’éducation nationale Camélia Ntoutoume Leclercq, un important renouvellement de partenariat a eu lieu entre le Gabon et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Ce renouvellement porte sur le projet de valorisation et d’amélioration de la lecture publique à travers les Centres de Lecture et d’Animations Culturelles (CLAC),mais aussi le projet de formation sur l’introduction des langues maternelles dans les programmes éducatifs .
Alphonse Waguena, représentant de l’OIF pour l’Afrique Centrale, a détaillé les actions concrètes à venir : « Nous allons renforcer le fond documentaire des CLAC du Gabon, y apporter du matériel audiovisuel et numérique et envisager l’ouverture d’un second réseau CLAC, en réponse aux besoins de la communauté éducative. » Ce projet ambitieux bénéficie également du soutien de bailleurs de fonds internationaux, dont la Banque Mondiale.
Badiell Fall, spécialiste du programme à l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la Formation, a souligné l’importance de cette initiative : « L’État gabonais souhaite valoriser véritablement les langues nationales et les introduire dans le système éducatif, contribuant ainsi à l’amélioration des performances scolaires des élèves qui, pour beaucoup, n’ont pas une maîtrise suffisante du français, la langue d’enseignement. » À partir de l’année prochaine, les langues maternelles seront introduites dans les programmes scolaires.
Le renouvellement de cette convention marque un tournant pour le système éducatif gabonais et la promotion de la diversité linguistique, soulignant une coopération renforcée entre le Gabon et l’organisation internationale de la francophonie.
Wilfried BOUROBOU
