Le lycée technique national Omar Bongo traverse une période de turbulences sans précédent. La ministre d’État, ministre de l’éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, a rencontré ce Lundi 10 Février 2025 les enseignants et chefs de département pour discuter des incidents violents qui ont ébranlé cet établissement emblématique la semaine dernière. Des affrontements entre élèves, personnels administratifs et forces de police ont conduit à l’arrestation de 27 élèves soulignant l’urgence et la gravité de la situation.
Les sanctions internes déjà annoncées, visent à endiguer la délinquance croissante au sein de l’établissement. Un conseil de discipline se tiendra dans les prochains jours en présence des parents des élèves interpelés. Toutefois, la ministre d’État a également rappelé que des mesures globales devront être prises pour apaiser le climat scolaire tendu. En effet, environ 3500 élèves fréquentent ce lycée, mais un déficit important de surveillants fragilise encore davantage le quotidien éducatif.
Les enseignants, déjà confrontés à des conditions de travail difficiles, se sentent de plus en plus menacés, notamment par des comportements violents de certains élèves et l’instabilité ambiante. La situation est exacerbée par des problèmes structurels majeurs : manque d’eau potable, d’installations sanitaires adéquates et de matériel pédagogique. Le trafic de chanvre indien, qui touche également des élèves de l’Institut Technologique d’Owendo (ITO) ajoute à l’insécurité généralisée.
La ministre d’État Camélia Ntoutoume Leclercq a promis de prendre des mesures fortes pour restaurer la paix et assurer un environnement propice à l’apprentissage. Toutefois, l’établissement a un long chemin à parcourir pour sortir de cette crise profonde. Les autorités éducatives devront agir de manière urgente et coordonnée pour éviter une nouvelle escalade de la violence et garantir des conditions dignes d’enseignement et d’apprentissage.
Wilfried BOUROBOU
